l’art de vivre à la française : the french “art de vivre”
Depuis des années, j'ai préparé le montage d'une forge dans mon atelier. A cette fin, j'ai réuni du matériel et de la matière en vue de forger des couteaux : enclumes, meules, forge à gaz et autres équipements. Ensuite j'ai parcouru des manuels de forgerons et de couteliers. J'ai relu le merveilleux ouvrage Forgerons et Alchimistes de Mircéa Eliade qui avait bercé mes jeunes années de symboliste. J'ai longtemps observé des forgerons, des maréchaux ferrants, des ferronniers , des couteliers. J'ai beaucoup appris en observant ceux qui m'ont précédé.
L'un de mes ancêtres, Honoré Jardin, né le 30 juin 1835 et mort le 20 mai 1916, était coutelier au 52, rue d'Alençon à Bernay dans l'Eure. Je possède toujours l'un des couteaux de mon arrière-arrière grand père, ainsi que son brevet d'invention d'un valet instantané d'établi pour les ébénistes, menuisiers et amateurs.
Je fais des couteaux pour la beauté des matériaux, la couleur du métal, la musique d'un marteau sur l'enclume, le respect du métal qu'il ne faut pas violenter mais dont il faut révéler la noblesse, la souplesse pour l'amener à la forme et au tranchant avec une dureté incomparable. La difficulté du métal m'a toujours fasciné.
Un couteau est fait pour séparer le bon grain de l'ivraie, pour séparer le blanc du noir, pour distinguer la lumière des ténèbres. Le couteau est un séparateur, un différenciateur. Il peut donner la mort mais il peut aussi séparer la branche malade du reste de la plante. Utilisé à bon escient, le couteau établit la justice. Il redonne équilibre et met à la mesure.
Je fais des couteaux pour l'amour du bois, j'aime travailler cette noble matière en tant qu'artisan. Un couteau c'est aussi le rapport avec le bois, qu'il s'agisse d'un arbre jadis majestueux ou d'un minéral plus animal encore, quant il s'agit d'un bois de cerf. Il y a les bois communs, les bois plus rares, plus denses, voire même précieux. J'ai sous la main une planche d'ébène que je réserve pour une prochaine production, un bloc d'acajou clair, mais aussi du noyer, du buis, de l'olivier, du chêne, du bambou, du teck et encore de l'okoumé. Autant de matières réunies dans mon atelier, aujourd'hui prêtes à être travaillées.
J'ai voulu allier mon goût du métal et du bois et proposer à mes clients un ensemble composé d'un couteau, d'un étui de lame, d'une planche et d'un support de présentation. Ce couteau est unique, je réalise son étui moi-même en bourrellerie cousue main. Cette planche à présenter et ou à découper est unique, au plus prêt de la forme que la nature lui a donné. Le support est non moins unique, conçu pour chaque couteau et pour chaque planche, pour installer cet ensemble hors du commun à la place de votre choix.
Le caractère unique de cet ensemble, vient de la lame personnalisée par sa forme, sa finition et sa destination; vient de la planche par sa taille, ses noeuds, sa mise en valeur, le tout parachevé par une patine à votre goût.
Je tresse un lien pour la planche en paracorde, réservant le choix du noeud, le choix de la couleur.
Le support est réalisé dans un bloc de chêne ancien, dit chêne ressuyé ( 50 ans de séchage) le dessus recouvert de cuir.
Chaque élément de l'ensemble est réalisé par moi-même de A à Z, signé et certifié comme pièce unique, à votre nom.
Vivez une expérience unique avec la Forge Saint Herluin !
à Caillouet le 30 juillet 2023.
Pour concevoir un ensemble couteau+ planche+ étui+support, contactez moi !
Qui était Saint Herluin ?
Le moine Saint Herluin fut le fondateur en 1034 de l'Abbaye normande du Bec Hellouin, aujourd'hui toujours vivante par son domaine exceptionnel situé dans l'Eure, dans la vallée de la Risle entre le Neubourg et Pont Audemer, ancien très haut lieu de la théologie avec son ancien abbé Saint Anselme ( célèbre auteur de la preuve ontologique de l'existence de Dieu) qui devint archevêque de Canterbury, compagnon du nom moins célèbre Guillaume le Conquérant. La petite communauté de moines bénédictins du Bec Hellouin y vivent, y travaillent et unissent leurs prières. Oblat de cette abbaye, où mes parents se sont mariés en 1959, j'ai demandé il y a 7 ans l'autorisation au père abbé de baptiser le petit corps de ferme que j'avais acheté en Normandie du nom de : La Ferme Saint Herluin. Il m'a donc semblé tout naturel de baptiser ma nouvelle activité de :
La Forge Saint Herluin.